Nous sommes souvent perdus entre la cause réelle de nos souffrances et ses symptômes. Ne laissons pas l'arbre cacher la forêt.
Les symptômes
Comment prendre en compte sa souffrance ? Lorsque nous souffrons, ce sont d’abord les manifestations de notre souffrance qui retiennent notre attention. C’est ce qui est immédiatement visible. En tant que thérapeute, j’accueille des patients qui viennent me voir parce qu’ils souffrent de crises d’angoisse, par exemple, et qu’ils souhaitent que ces crises disparaissent. Mon travail n’est pas d’empêcher ces crises de se produire par des techniques diverses et variées, mais de donner la parole à l’angoisse qui s’exprime par ce biais.
Parce que si elle se manifeste par des crises, c’est qu’elle cherche à dire quelque chose de très important. A une époque où le bonheur nous est si souvent promis en dix leçons, c’est parfois un chemin un peu différent qu’il nous faut emprunter.
Les causes
Bien sûr, il y a des techniques pour résoudre les crises d’angoisses. Mais une fois celles-ci « réglées », si la souffrance qui est à la racine même de l’angoisse n’a pas pu trouver un espace pour s’exprimer, si on la bâillonne, elle trouvera un autre moyen de le faire. Un urticaire, de l’eczéma, une dépression, ou n’importe quoi d’autre. Et le patient risque fort de se retrouver à errer de spécialistes en spécialistes, sans comprendre en profondeur ce qui lui arrive.
La vie secrète... de la forêt !
Lorsqu’avec nos patients, nous nous employons à travailler sur la cause profonde de la souffrance, nous réalisons que bien souvent la manifestation initiale se résorbe vite. Par exemple, un patient qui consultait initialement pour des crises d’angoisse, peut très rapidement ne même plus évoquer ces crises. Lorsque la forêt toute entière est prise en compte, l’arbre n’a plus besoin de la dissimuler. Peter Wohlleben dans son livre « La vie secrète des arbres » nous explique d’ailleurs que les arbres communiquent entre eux, s’entraident et se soutiennent !